Une
souffrance passagère…
L' émotion et moi en 5 étapes.
Lorsque
nous allons mal, que faisons-nous ?
Cherchons-nous
une solution ? La trouvons-nous ? Sommes-nous à l'arrêt
ou en mouvement ?
Nous
pourrions nous arrêter, tâcher de reprendre souffle dans notre
course effrénée à travers la vie. Nous courrons, nous courrons,
mais vers où ? Et pour quoi ? Finalement, qu'est-ce qui
nous meut ?
Le
mal-être, le malaise, si nous l'entendons nous force à nous
arrêter. Savons-nous
l'écouter ?
C'est
une invitation à se concentrer sur soi-même avant de se retourner vers l'extérieur. Parce que finalement, c'est soi-même
qui ne va pas bien. Ce n'est pas forcément l'autre. Ce que l'on pense être la cause de notre douleur morale, l'autre, est
extérieur à soi-même. Il est hors de soi-même. Pourquoi
parvient-il alors à nous atteindre si fortement, au point que l'on se retrouve anéanti, sans force, à terre ?
Que
faire de cet état ?
La
première étape est l'identification
ou prise de conscience de ce qu'il nous arrive. Qu'est-ce
qu'il se passe ?
La
deuxième
étape est l'accueil. Par exemple, concrètement, "Je me sens triste parce que mon amoureux ne veut pas me voir".
Qu'est-ce que je fais concrètement de cette nouvelle ? Comment
je « gère » cette situation ? De quoi suis-je
capable ? Puis-je accueillir ce refus, ou est-ce intolérable
pour moi ? Cet exemple de la vie quotidienne met en
situation.
Je peux maintenant- troisième
étape- être dans l'acceptation
qu'il en soit ainsi. L'autre est peut être occupé, soit à
travailler, à étudier, à rencontrer des amis, sa famille,
peut-être que pour le moment il ne peut pas se rendre disponible que
ce soit physiquement ou psychiquement. Aimer l'autre c'est sans doute
également accepter ses limites...
La
quatrième
étape est alors la transformation
de cette émotion qui est passée par soi. La tristesse, elle ne
m'appartient pas, et pourtant elle est là. Qu'en fais-je ? Le
destin d'une émotion est passager, elle ne fait que traverser l'être
et pourtant elle le touche-plus ou moins profondément. On peut se
retrouver avec soi-même, réfléchir, méditer, lire, composer,
peindre, danser...Et proposer une issue à cet état qui ne durera pas.
La
dernière étape est ainsi l'apaisement
de cette douleur qui permettra une réouverture vers l'extérieur.
Alors, ce lien réinstauré vers l'extérieur pourra se nouer par
l'action et non la réaction.
Pour
reprendre et résumer, le cheminement de l'identification de
l'émotion à l'apaisement passe par l'étape primordiale du Retour
au Centre
de Soi.
A son centre du monde, soi-même. C'est à l'intérieur, au cœur de
son essence, que sont les ressources. Faisons-nous confiance !
Les
symboles sont forces de soutien. La biche peut illustrer ce
retour à soi. Elle est légère et forte. Elle avance, elle guide.
Elle ne se retourne pas. C'est la sagesse en action. On peut ajouter
l'image du roseau qui affronte la tempête en pliant mais en ne
rompant pas. Soyons des roseaux flexibles et adaptables devant les
événements qui nous touchent et viennent nous chercher au plus
profond de nous-mêmes en entrant en résonance avec nos besoins non
satisfaits.